Ventoux-Comtat Venaissin

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communauté d’agglomération du Vaucluse, associant 25 communes et 69 800hab. sur 51 160 ha. Carpentras (siège), Aubignan, Beaumes-de-Venise, Bédoin, Caromb, Loriol-du-Comtat, Malaucène, Mazan, Saint-Didier et Sarrians dépassent 2 000 hab.

Vacqueyras (1 270 Vacqueyrassiens, 897 ha) est à 11 km NNO de Carpentras. C’est un village rond avec un château et une tour du 12e s., des portes de l’ancienne enceinte, église des 12e et 17e s. Il a une cave coopérative et bénéficie depuis 1990 d’une aoc particulière, figurant désormais parmi les «crus» des côtes-du-rhône, et qui s’étend aussi sur quelques terroirs de la commune de Sarrians. Les vignerons de Vacqueyras, qui ont formé une confrérie colorée, déclarent 880 ha de vignes. L’appellation porte sur 1 300 ha (40 000 hl/an), presque tout en vins rouges à base de grenache avec syrah et mourvèdre. La commune honore la mémoire du troubadour Raimbaut de Vacqueyras (env. 1155-1207) et offre un parcours vigneron et l’espace botanique de Coste de Coa sur 10 ha. Son territoire est bordé à l’ouest par le cours de l’Ouvèze; elle avait 660 hab. à son minimum de 1929 et a crû ensuite, gagnant encore 190 hab. après 1999.

Gigondas (440 Gigondassiens, 2 714 ha dont 1 179 de bois) est à 15 km NNO de Carpentras, en bordure du massif calcaire et son finage s’arrête à la rive gauche de l’Ouvèze. Il fait partie des «villages de caractère du Vaucluse»; restes du gros château féodal et surtout des Hospices du 17e s., restaurés depuis 1982, précédés d’un escalier d’accès orné de sculptures contemporaines, avec caves et expositions et festival des Soirées lyriques; tour sarrasine, ancien monastère cartusien de Ramières devenu domaine viticole. Une station thermale a fonctionné dans la commune au hameau de Montmirail sous le Second Empire et jusqu’au début du 20e s.; un menhir est proche de son site. Le finage englobe la crête des Dentelles Sarrasines et les sites de vol libre du Grand Montmirail (553 m) et du Clapis Dent Hamard. Gigondas est surtout connu par son vignoble, d’aoc depuis 1971, l’un des «crus» des côtes-du-rhône, donnant des vins rouges à base de grenache, plus mourvèdre et syrah, et quelques rosés. L’appellation porte sur 1 200 ha fournissant environ 40 000 hl/an; les vignerons de Gigondas déclarent en tout 1 889 ha de vignes et ont une cave coopérative et deux caveaux. Les principales entreprises sont le négoce de boissons Meffre (GMDF, 85 sal.) et les Vignobles de Saint-André (G. Rey, 35 sal.). La population, qui avait culminé à 1 050 hab. en 1856, a eu tendance à diminuer depuis 1962 (790 hab.), perdant encore 220 hab. (un tiers) après 1999.

Lafare (120 Lafarois, 454 ha dont 186 de bois) est à 12 km au nord de Carpentras dans les reliefs entre Suzette et Beaumes-de-Venise, son village dans l’étroite vallée de la Salette; cascade et chapelle de Saint-Christophe (12e s.), 106 ha de vignes. La commune est une base de départ d’escalades dans les Dentelles de Montmirail et les roches de la Salle.

La Roque-Alric (52 Rocalriciens, 487 ha dont 269 de bois), à 15 km au nord de Carpentras, «village de caractère du Vaucluse», s’accroche autour d’un haut piton rocheux juste à l’est de Lafare; 81 ha de vignes.

Suzette (120 Suzettiers, 675 ha dont 315 de bois), 16 km NNE de Carpentras, a son village perché sur un rocher mais dominé par les Dentelles de Montmirail, qui y culmine à 734 m (crête de Saint-Amand); belle petite église romane, table d’orientation, site castral du château Redortier, 148 ha de vignes déclarés.

Le Barroux (690 Barrouxiens, 1 607 ha dont 777 de bois) est à 11 km NNE de Carpentras sur le D938, 8 km au SO de Malaucène; c’est un autre «village de caractère du Vaucluse», perché, qui surveillait le passage étroit entre les reliefs du Ventoux et ceux des Dentelles de Montmirail. Le gros château fort qui écrase un peu le village a été très transformé au 16e s. en grande demeure renaissance, puis abandonné, restauré en 1929, brûlé en 1944 et encore refait après 1960, avec de beaux jardins. Le finage va au nord jusqu’au cirque de Saint-Amand et comprend 156 ha de vignes, ainsi qu’un monastère bénédictin traditionnaliste apparu en 1980 et achevé en 1989, assorti d’une boutique marchande, et une abbaye de moniales de même obédience dont les bâtiments ont été terminés en 2005. Le Barroux a eu près de 1 000 hab. de 1845 à 1865, 350 seulement en 1975. La commune a gagné 120 hab. depuis 1999.

Beaumont-du-Ventoux (300 Beaumonais, 2 816 ha dont 1 371 de bois), 20 km NNE de Carpentras, s’étend sur la plus grande partie de l’ubac du Ventoux en petits hameaux dont le chef-lieu très excentré n’est qu’à 6 km au NE de Malaucène. Le finage de Beaumont inclut le site du belvédère des Rochers des Rams dans la montée du Ventoux, et la station du mont Serein, équipée pour le ski avec six pistes alpines et huit remontées mécaniques, et dotée d’un lotissement touristique. La commune porte des traces d’occupation romaine, dont une ancienne carrière, plusieurs chapelles; elle offre un sentier botanique, des sites d’escalade et de vol libre; elle a 100 ha de vignes et une cave coopérative. Le nom de la commune a été complété en 1953. Sa population a dépassé 600 hab. au début du 19e s. et n’était que de 180 hab. en 1975.

Flassan (490 Flassanais, 2 060 ha dont 1 458 de bois) est à 19 km ENE de Carpentras; le village, aux maisons ocre, conserve une église romane à crypte. Le finage a trois fois plus d’étendue de plateau que de plaine et s’arrête au nord à la profonde combe de la Canaud, qui souligne le pied du grand versant du Ventoux. La commune déclare 292 ha de vignes et a gagné 140 hab. depuis 1999 (+40%).

Crillon-le-Brave (500 Crillonnais, 763 ha dont 226 de bois) est à 11 km au NE de Carpentras, 5 km à l’est de Caromb. Le village est perché et tire parti de la réputation d’un ancien seigneur du 16e s., commémoré par une haute statue de bronze et le nom d’une hôtellerie de luxe (30 sal.), et dont le surnom le Brave a été ajouté à celui de la commune en 1927. C’est un «village de caractère du Vaucluse», avec des restes du château d’origine médiévale, et 74 ha de vignes; son musée de musique mécanique est passé à Mormoiron. La commune n’avait plus que 130 hab. en 1968 (contre 650 à son maximum vers 1850) et croît depuis; elle a 100 hab. de plus qu’en 1999.

Saint-Pierre-de-Vassols (520 Vassoliens, 493 ha) a un petit finage au SE de Caromb dans les vignes, dont elle déclare 274 ha; elle avait 280 hab. en 1975 et croît depuis, gagnant 70 hab. après 1999.

Modène (470 Modénois, 473 ha), 2 km au SE de Caromb, 9 km au NE de Carpentras, a conservé des remparts et une grosse porte, 186 ha de vignes; sa population a gagné 190 hab. après 1999, faisant un bond de 68%.

Saint-Hippolyte-le-Graveyron (180 Saint-Hippolytains, 494 ha), 10 km au NNE de Carpentras, n’a pas de village mais des maisons éparses et de vieilles oliveraies. Sa population n’a pas changé depuis 1999 et très peu depuis les années 1840, avec toutefois un minimum vers 100 hab. autour de 1950.

Venasque (1 030 Venasquais, 3 501 ha dont 1 974 de bois) est à 10 km au SE de Carpentras, à la résurgence de la Nesque. Le bourg, agrippé à un éperon rocheux dominant la Nesque, fut à l’origine Vindasca (rocher blanc, ou qui se voit de loin), nom éponyme du Comtat Venaissin; c’est l’un des plus anciens fiefs connus et il fait partie des «plus beaux villages de France». Il conserve une église du 12e s. à tours sarrasines et un baptistère classé, des restes de l’enceinte romaine du 1er siècle et médiévale du 12e s. et des portes. La commune n’a qu’une petite pointe en plaine; elle déclare 117 ha de vignes et vante ses cerisiers; mais son territoire s’étend surtout sur le plateau de Vaucluse, où il atteint 619 m au mont Cassieu et porte la forêt domaniale de Venasque. La commune avait plus de 1 000 hab. au début du 19e s., 400 seulement en 1954, et sa population croît depuis. Elle a gagné 50 hab. après 1999.

Le Beaucet (360 Beaucetains, 904 ha dont 369 de bois) est à 11 km au SE de Carpentras avec un village perché sur les pentes du plateau de Vaucluse, des ruines de château fort et deux portes d’enceinte. Il met en avant son artisanat d’art et un Centre international de formation aux métiers d’art, ainsi que le «jardin de Robert» en hommage au peintre Hubert Robert (1733-1808). L’ermitage de Saint-Gens se cache dans un vallon au sud. De 370 hab. en 1836, sa population est tombée à 80 dans les années 1930; elle augmente depuis, mais n’a gagné que dix habitants après 1999.

La Roque-sur-Pernes (430 Roquerois, 1 103 ha dont 333 de bois) a son habitat contigu à celui du Beaucet au sud-ouest, à 7 km SE de Pernes-les-Fontaines. La commune a 70 ha de vignes et un château médiéval plusieurs fois restauré; au nord, château de la Giride. Sa population, de 390 hab. en 1872, était tombée à moins de 100 juste avant 1940; elle a crû lentement jusqu’en 1999, puis a un peu perdu à nouveau.